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Doctorat de recherche création

Elvia Teotski

Artiste-chercheuse, doctorante 2024

Elvia Teotski, nouvelle doctorante, explore les enjeux des déplacements et du stockage des contaminants par les organismes vivants, mêlant sculpture, installation et vidéo. Son travail se développe autour de la transformation des mondes vivants, en s'intéressant aux états fragiles et vulnérables. Elvia cherche à rendre compte des processus de production comme des organismes autonomes, en interaction avec les espaces d'exposition et leurs facteurs climatiques. Son approche est profondément interdisciplinaire, intégrant des perspectives artistiques, écologiques et scientifiques.
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Programme de recherche ’’L'Océan comme méthode’’

Elvia aurait pu travailler dans la fromagerie familiale ou devenir une spécialiste de plantes tropicales, une ingénieure agronome, une biologiste en laboratoire, une botaniste au Museum, ou que sais-je encore. Elle est devenue une artiste c'est-à-dire quelqu'un qui peut être tout cela à la fois et que la pluralité des mondes attire plus que l'univers spécialisé d'une discipline. Son domaine, c'est le vivant, ses cycles conjugués, la fermentation, l'éclosion et la décomposition.

G. Tiberghien, 2019

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Elvia Teotski, artiste ayant une formation d’agronome, a bâti des abris avec des matériaux de récupération pour 400 criquets, au centre d’art contemporain la Criée à Rennes. | OUEST-FRANCE
vue de l'exposition ’’Molusma’’ d'Elvia Teotski en 2021 au centre d’art contemporain la Criée à Rennes

Invitée en résidence à la Fundación Casa Proal au Mexique en 2019, elle a participé à l'exposition Spoiled Waters Spilled au Ballet National de Marseille pour Manifesta13 en 2020. En 2021, elle est lauréate Talents contemporains de la Fondation François Schneider et du prix Planète Art Solidaire de Artofchange21, expose à La Criée, centre d’art contemporain de Rennes puis à l’Assaut de la Menuiserie en 2022. Elle mène aussi un projet avec la Fondation de France qui engage un processus d'assemblée.


Le doctorat de recherche-création de l'École des Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire, en partenariat avec Nantes Université, s'adresse aux artistes développant une production innovante en arts plastiques.

Dans cette formation, la recherche par le projet place les artistes et leur pratique au centre de la méthodologie. Le processus de création d’une œuvre devient un enjeu de recherche, mêlant expérimentation et réflexion critique, accompagné par un mémoire de recherche. Le projet du/de la doctorant·e est rattaché au programme « Traverses et controverses écologiques » de l’école des Beaux-Arts de Nantes (’’l'océan comme méthode’’ en est une première étape), qui explore des projets artistiques liés à des réalités environnementales diverses (locales ou internationales) et abordant des dossiers litigieux, car tiraillés entre des phénomènes et points de vue contradictoires.

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Elvia Teotski
Les mondes vivants/vivants dans le monde, hypothèses sur des écologies plurielles

Chaire artistique internationale : arts, sociétés et mutations contemporaines

En 2022, les Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire, l’Institut d’études avancées de Nantes, Nantes Métropole et le Lieu Unique ont inauguré une nouvelle chaire artistique internationale : “Arts, sociétés & mutations contemporaines” . Cette chaire permet de réunir les savoir-faire, les équipements, les réseaux et les missions de chaque institution au service du monde des arts et des idées sur le territoire métropolitain.

Le philosophe et professeur Souleymane Bachir Diagne, directeur du Centre des études africaines de Columbia University et membre associé de l’Institut d’Études Avancées de Nantes est le parrain de cette nouvelle chaire. 
Conférence

Le musée des mutants

Souleymane Bachir Diagne

Lancement de la chaire 7 juin 2022
- amphithéâtre de l'École

Archives

Elia Nurvista

Résidente 2023

Long Hanging Fruits: Myth and Matter on Palm Oil Complex

L'artiste Soumya Sankar Bose (né en 1990 en Inde) a été retenu parmi les 45 candidat·es de 24 nationalités différentes qui ont répondu à l'appel à candidature de la chaire lancée en partenariat avec l'IEA, les Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire, le Lieu Unique et Nantes Métropole.

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Soumya Sankar Bose s’inspire de documents d'archives et d’histoires orales comme matériaux pour réaliser des photographies, des films, des archives alternatives et des livres d'artiste. La pratique hybride de Bose, qui mêle recherche à long terme, engagement auprès de communautés locales et mémoires de sa propre famille, accentue certaines expériences invisibilisées de personnes marginalisées mais résiliantes dans le Bengale de l'après-Partition. Mêlant fiction et réalité, son travail ouvre des les champs imperceptibles de la mémoire, du désir, de la vulnérabilité et de l'identité.

Son travail a été entres autres, exposé à la Fondation Ishara à Dubaï, au Kiran Nadar Museum of Art à Delhi, et il a été salué par des médias tels que le New York Times et la BBC. En 2023, il a remporté le prix Louis Roederer Discovery aux Rencontres d’Arles.

Conférence de l'artiste le mercredi 16 octobre - 18h30
L’image comme archive alternative

La résidence a pour objectif de croiser les regards sur les mutations contemporaines à travers les arts et les sciences humaines et sociales. Elle entend explorer à travers le croisement des disciplines les changements sociétaux et la place de l’Homme dans cet environnement.

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Soumya Sankar Bose. A Discreet exit through the Darkness series, 2020–ongoing. Courtesy of the artist / Experimenter.
Soumya Sankar Bose. A Discreet exit through the Darkness series, 2020–ongoing. Courtesy of the artist / Experimenter.

Le nouveau projet de Bose Nous devons parler à voix basse est un examen rigoureux des cas de suicide du passé récent.
Intrigué par des références diverses, il visite des lieux en Inde comme JoshiMath, Bénarès et Darjeeling, utilisant son appareil photo pour créer une archive alternative à travers des images de lieux chargés d'histoire.

Le projet

Ateliers de troubles épistémologiques

Soutenue par la FMSH Paris et mené avec l'aide du CRENAU, laboratoire AAU, de l'École nationale supérieure d'Architecture de Nantes et des Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire, la revue en ligne Troubles dans les collections se concentre sur l’histoire contentieuse et contestée d'un certain nombre d'institutions et collections muséales en Europe et en Afrique, et discute de leurs devenirs possibles.
Elle se propose de participer aux réinterprétations de ces collections qui réexaminent l'histoire des savoirs et des pratiques patrimoniales depuis la période coloniale.

Ce projet fait suite à l'exposition Teg Bët Gëstu Gi du 21 mai - 21 juin 2022 lors de la Biennale de Dakar Musée Théodore au musée Monod d’art africain de l'Institut Fondamental d’Afrique Noire, curatée par Emmanuelle Chérel et El Hadji Malick Ndiaye. (archives site internet : Dakar : Présences du futur)

 

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Librement accessible, cette revue se veut ouverte à une multiplicité de voix et de positionnements, au-delà de la sphère académique ou des musées. Chaque numéro comprend une dizaine de contributions de théoricien·nes, artistes, responsables de musées, militant·es. Ainsi ont été  associés à ce projet durant ces deux ans, environ 70 chercheur.e.s internationales.aux, provenant de différents réseaux (notamment du Sénégal, Kenya, France, Allemagne, États-Unis, Cameroun, Belgique). Les contributions incluent des essais textuels ou visuels, des textes analytiques, des films, des poèmes, des entretiens. Elles cherchent à proposer un maillage de questions, de filiations, de ruptures, de lexiques, ainsi qu’une pluridisciplinarité en acte afin de générer des échos et des rebonds d’un numéro à l’autre, de montrer des concepts qui s’échangent, des négociations complexes, des malentendus, et des mises en jeu des questions abordées par toutes les écritures. La multiplication des récits et des formes de narration permet une approche critique conduisant à varier les perspectives et les rapprochements, à provoquer certains glissements sémantiques, à mettre en lumière des discussions, des désaccords et des points de vue.


Comité éditorial : Lotte Arndt (chercheuse, curatrice), Julien Bondaz (maître de conférences en anthropologie, université de Lyon II), Emmanuelle Chérel (Historienne de l'art école des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire), Marian Nur Goni (maîtresse de conférences à l'université Paris 8 - Vincennes-Saint-Denis), Honoré Tchatchouang (conservateur du patrimoine, basé au Cameroun).
En 2023, ce projet a reçu l'aide à l'édition du CNAP pour une refonte du site et la réalisation du numéro 9, confié à l'artiste Catarina Simao. 


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« Sur les traces des photographies de l’IFAN ». Sokhna Fall
« Sur les traces des photographies de l’IFAN », article de Sokhna Fall

Revue troubles dans les collections n°6

Photothèques coloniales en héritage

Coordonné par Charlotte Bigg, Julien Bondaz, Julie Cayla, Fatima Fall, Sokhna Fall, Marianne Lemaire, Anaïs Mauuarin et Carine Peltier-Caroff

 Créé à Dakar en 1936 comme un service du Gouvernement général de l’Afrique Occidentale Française (AOF) et dirigé par Théodore Monod à partir de 1938, l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) s’est investi dans la promotion de la photographie pour les sciences en situation coloniale, et en particulier pour l’ethnologie, en prodiguant des recommandations et des conseils, en fournissant un soutien matériel aux chercheurs et chercheuses et en développant leurs pellicules, et surtout en mettant en place une véritable politique de production, de conservation et de valorisation des photographies. L’IFAN a ainsi participé à la mise en image de l’Afrique de l’Ouest. La création d’une photothèque par la base fédérale de l’IFAN à Dakar, en 1950, est un moment fort de cette entreprise de mise en image. La photothèque dakaroise sert de modèle aux centres locaux de l’IFAN, créés dans les différentes colonies de l’AOF, qui mettent à leur tour en place des structures identiques. Ce numéro de Troubles dans les collections met au jour cette histoire largement méconnue, à l’intersection entre l’histoire des sciences en situation coloniale, l’histoire de la photographie et l’anthropologie visuelle, et interroge les enjeux théoriques et épistémologiques de leur réactualisation. Il ouvre par ailleurs des perspectives plus larges sur le statut des fonds photographiques et des archives audiovisuelles hérités de la période coloniale, souvent dispersés, dont l’étude nécessite des positionnements éthiques forts et de nouvelles formes de collaborations transnationales.

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Arts de cour des Grassfields et collections coloniales au prisme du matrimoine. Bansoa Sigam
Arts de cour des Grassfields et collections coloniales au prisme du matrimoine, article de Bansoa Sigam

Objets et patrimoines des Grassfields : au-delà de la matière… en quête de chair

Coordonné par Honoré Tchatchouang Ngoupeyou, ce cinquième numéro réunit des chercheurs et chercheuses établis dans différents pays (Cameroun, Sénégal, France, Suisse, Allemagne) autour de la question des objets et patrimoines des chefferies et royaumes des Grassfields du Cameroun. Le profil des contributeurs et contributrices (architecte, anthropologue, écrivain, conservateur, historien, muséologue) et les sujets qu’ils ont choisi de traiter et la manière dont ils s’en saisissent permettent de décentrer le regard sur la question des objets par rapport à la tendance actuelle qui fige les objets présentés dans les expositions.Avec les contributions de Bansoa Sigam, Darice Malabon, Josué Modjom Tchuenchié, Ludovic Boris Pountougnigni Njuh, Franck Beuvier, Rossila Goussanou, Fogha Mc Cornilius Refem, Gérard Macé et Honoré Tchatchouang.

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photo issue d’albums de la famille Nur Goni – Comastri
photo issue d’albums de la famille Nur Goni – Comastri

En hériter

Le quatrième numéro de la revue Trouble dans les collections.Coordonné par Marian Nur Goni, ce numéro interroge les multiples manières et processus par lesquels nous héritons des collections constituées dans la période coloniale et postcoloniale, et des histoires qui y sont attachées. Il porte une attention particulière aux relations, questionnements et inventions que la prise en charge de ces héritages engendre, y compris d'un point de vue personnel et intime. Quelles relations ou possibilités de relations ces choix mettent-ils en jeu ou demandent-ils d’inventer ? Comment cela nous déplace et nous affecte-t-il ? D'une contribution à l'autre, deux fils s'entrelacent, mettant notamment l'accent sur les collections sonores et les dimensions panafricaines.Avec les contributions de Nii Kwate Owoo, Nanette Snoep, Carla de Andrade Hurst, Aurora Rodonò, Sam Hopkins, Simon Rittmeier, Alexandre Girard-Muscagorry, Lotte Arndt, Érika Nimis, Diane Turquety, Amzat Boukari-Yabara, Ntone Edjabe et Marian Nur Goni.

Archives

Art et Territoire

Centrée sur la production d’œuvres, la recherche des beaux-arts de Nantes a développé de 2009 à 2021 plusieurs hypothèses et chantiers de recherche sur les termes Art et Territoire, termes au cœur des enjeux et des préoccupations des pratiques artistiques contemporaines, du fait du processus actuel de mondialisation.

Deux axes de recherche sont travaillés par les équipes : Border Art Research sur les questions d’art et de frontière, Plus de réalité sur la question des pratiques contemporaines de l’abstraction.